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J.OT13

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Brigil fait passer la transformation du boulevard Saint-Joseph en deuxième vitesse​

Par Mathieu Bélanger, Le Droit
12 février 2024 à 04h00





Le premier immeuble résidentiel du projet Canevas de Brigil à Place Cartier, sur le boulevard Saint-Joseph.

Le premier immeuble résidentiel du projet Canevas de Brigil à Place Cartier, sur le boulevard Saint-Joseph. (Brigil)

Le paysage à l’intersection des boulevards Saint-Joseph et Saint-Raymond, dans le secteur Hull, n’a pas beaucoup changé depuis la construction du centre commercial Place Cartier par la famille Loeb, il y a 60 ans. Les plus vieux se souviennent surement des grandes années du cinéma Vendôme. Une vaste transformation du secteur est maintenant sur le point de s’amorcer.​


L’entreprise Brigil, propriétaire des lieux qui portent désormais le nom de Canevas, a confirmé au Droit que le premier de plusieurs immeubles résidentiels qui doivent voir le jour sur le site sera mis en chantier dès cet été, sinon au plus tard à l’automne. Il s’agira du coup d’envoi d’une vaste reconfiguration de l’endroit qui s’opérera sur une période de 10 ou 15 ans et qui culminera avec la démolition du vieux centre commercial.

Le vice-président au développement chez Brigil, Jessy Desjardins, précise que l’entreprise est à mettre la dernière touche à la planification de la séquence de construction et à la réorganisation des espaces de stationnement en prévision de la construction du premier immeuble. L’entreprise a toutes les autorisations nécessaires pour lancer les travaux.

Rue principale​

L’immeuble qui sera construit en bordure du boulevard Saint-Joseph comptera six étages et comprendra 140 logements locatifs d’une ou deux chambres. Un stationnement souterrain de 80 places et aussi prévu pour les résidents de l’immeuble. Le bloc aura comme effet de cacher une bonne partie du centre commercial à l’arrière. Les espaces au rez-de-chaussée seront réservés à un usage commercial. Certains occupants du vieux centre commercial doivent d’ailleurs y emménager.

L'immeuble donnera un effet «rue principale» au boulevard Saint-Joseph, mentionne Jessy Desjardins, vice-président au développement chez Brigil.

L'immeuble donnera un effet «rue principale» au boulevard Saint-Joseph, mentionne Jessy Desjardins, vice-président au développement chez Brigil. (Brigil)

Ce nouvel immeuble qui verra le jour dans les prochains mois n’est que le premier d’un plus vaste projet qui, à terme, pourrait compter entre 1500 et 1900 logements, rappelle M. Desjardins. «D’ici dix ans on devrait avoir ajouté trois ou quatre immeubles autour du centre commercial. On prévoit en tout sept ou huit bâtiments. Vers la fin, on va déconstruire le centre commercial pour en faire une place publique. L’activité commerciale sera peu à peu transférée au rez-de-chaussée des nouveaux immeubles.»

Le Walmart pourrait toutefois continuer de faire partie du paysage pendant encore longtemps. Le géant américain bénéficie d’un bail à long terme sur le site.

Le «risque» d’investir à Gatineau​

Le grand patron de Brigil, Gilles Desjardins, a mentionné au Droit, en début d’année, avoir l’intention de mettre 900 unités en chantier, à Gatineau, en 2024. Il soutient toutefois qu’investir en immobilier dans le contexte économique actuel est de moins en moins intéressant et que construire à Gatineau demeure compliqué en raison de la lourdeur bureaucratique et du manque d’une vision claire, selon lui, du développement de la part de la Ville.

«D’une crise à l’autre, je me dis que c’est la dernière, que je prends un brake, mais d’une crise à l’autre je continue, lance-t-il en parlant des remous qui frappent actuellement l’économie. Mais ce n’est pas mon style de m’asseoir. Je vais finir par le faire pour prendre soin de mes petits-enfants, mais là on continue d’investir. Oui, la récompense est moins payante, c’est moins attirant qu’avant et le retour sur l’investissement est plus à risque. La pénurie de main-d’œuvre augmente aussi ce risque. Les banques sont frileuses, leurs résultats ne sont pas au rendez-vous. Mais il faut continuer de bâtir.»

Il y aurait des investissements bien plus rentables actuellement, poursuit M. Desjardins. «Je pourrais dire que je suis heureux avec notre portefeuille locatif de 5000 portes, dit-il. Je pourrais prendre mes capitaux et les investir en bourse. Mais j’ai mes deux fils, 300 employés dans l’organisation et environ 1000 autres sur les chantiers. On a 30 000 unités qu’on peut encore faire à Gatineau et 20 000 à Ottawa. On va continuer d’investir dans notre région.»

Pour investir à Gatineau, «il faut aimer sa ville», insiste l’entrepreneur. La comparaison qu’il fait avec la Ville d’Ottawa en matière de planification et d’accompagnement des entrepreneurs immobiliers à de quoi faire mal paraître la Ville de Gatineau.

«Quand je vais à des réunions économiques à Ottawa, je sors de là tout excité parce qu’on voit qu’ils ont une stratégie et qu’ils investissent dans une vision et des processus clairs, explique M. Desjardins. À Gatineau, on a de bonnes intentions, mais ça manque de vision. C’est la même histoire qui se répète tout le temps. La Ville doit mieux planifier, mieux prévoir. Elle doit régler des dossiers comme le chemin Vanier. On a déposé nos plans pour notre projet près de la forêt Boucher il y a six mois et on attend encore qu’un responsable pour nous accompagner dans ce dossier soit désigné par le service de l’urbanisme.»

Gilles Desjardins dit ne pas vouloir lancer la pierre à quiconque et il ne souhaite pas se faire reprendre dans une guerre de mots avec la Ville, mais il estime que les lacunes de la Ville de Gatineau en matière d’urbanisme et de développement du territoire l’ont empêché de construire 12 000 logements de plus depuis dix ans.

 

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